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Dimanche 23 octobre 2011 Elections en Tunisie : Nadia El Fani nous dit
Née en 1960 d’une mère française et d’un père tunisien qui fut l’un des dirigeants du parti communiste après l’indépendance, Nadia El Fani en 1990, a crée à Tunis sa société de production, Z’Yeux Noirs Movies, et produit documentaires et fictions. Elle se met en scène buvant et mangeant pendant le Ramadan et cherche à interroger les gens sur ce mois de jeûne. Pas de provocation, juste le droit à la liberté. À l’époque du tournage de Laïcité, Inch’Allah, la Tunisie est encore sous Ben Ali. Quand les premières manifestations qui annoncent la révolution éclatent, Nadia El Fani repart sur le terrain et balade sa caméra dans les manifestations et des réunions qui débattent de la laïcité. Elle y a cru très fort. À Cannes, les producteurs lui ont conseillé de changer le titre « Ni Allah, ni maître ». « Surtout pas par peur des intégristes ! », précise t-elle. Mais parce que cela pouvait donner du grain à moudre aux islamistes. Ni Allah, ni maître est devenu Laïcité Inch’Allah. Pas par peur des intégristes ? Pour elle peut-être, mais ne soyons pas nous aussi hypocrites, nous savons bien que tout le monde à peur et que même les caricaturistes s'abstiennent, dans des précédent il y a eut des morts. Dans une interview à la télé tunisienne, Nadia a osé dire qu’elle était athée. En juin, une poignée de religieux radicaux a détruit un cinéma de Tunis où le film devait être projeté. Depuis, ils la menacent de mort sur le web, se déchaînent sur Facebook et lui laissent des messages anonymes. La preuve ! ces gens sont des fous de Dieu En Tunisie, elle est même poursuivie au pénal pour injure au sacré, atteinte aux bonnes mœurs et à un précepte religieux. Pas fou le type, il sait ce qu'il risque. Les tunisiens ont cru se débarrasser d'un tyran ils en éliront peut-être une pire. La laïcité n’enlèverait l’identité musulmane de personne. La confusion entre laïcité et athéisme qui persiste dans l’opinion tunisienne n’arrange rien. « Pourtant, la laïcité n’enlèverait l’identité musulmane de personne. Les gens continuent à avoir peur alors qu’ils ont fait une révolution », regrette la réalisatrice. Peur des intégristes ? « Non, je ne crois pas. Plutôt peur de se mettre au ban de la société. » Son film, sorti le 21 septembre en France, a reçu le Prix international de la laïcité.
Source Madame le Figaro : Nadia El Fani Le parti islamiste d'Ennahda arrive largement en tête. interdit sous le régime de Ben Ali il à été légalisé en mars denier. Il s'est dit prêt à former une coalition avec tous les partis, y compris les formations laiques. Il s'est aussi engagé à respecter les droits des femmes et des minorités religieuses. S'ils pouvaient prendre exemple sur la Turquie et créer une république laïque ce serait un grand pas en avant pour l'islam. Un état laïque respectant toutes les religions et chaque religion respectant toutes les autres avec pour devise "Un état pour tous, tous pour cet état".
Au Président des français
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Liberté, égalité, laïcité
Débarrassés de Ben Ali grâce à la révolution de jasmin, les Tunisiens élisent dimanche 23 octobre leur assemblée constituante.
Nadia El Fani aimerait voir émerger les fondements d’une société laïque.
Nadia El Fani a commencé à tourner son documentaire sur la laïcité "Laïcité, Inch’Allah" en août 2010 à Tunis. Elle a vite compris qu’elle ne trouverait personne qui oserait dire face caméra : “je ne crois pas en Dieu”.« La religion devrait se cantonner à la sphère privée et aujourd’hui, elle est trop vécue publiquement ».
Devant sa caméra, des gens avouent rompre le jeûne pour tenir physiquement, elle trouve dans les cafés des « dé-jeûneurs ». « Ils peuvent désobéir, mais il ne faut pas que cela se sache ! ». Chacun rentre à la maison pour la rupture du jeûne. Ça n’existait plus dans les années 70. » C’est une hypocrisie.« Après la révolution, on rentrait dans une modernité. Et la modernité, c’est aussi pouvoir critiquer, dans le bon sens du terme, la religion. »
« Et le plus fou, c’est que le procureur de la Tunisie post-Ben Ali a enregistré la plainte »