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Au Président des français

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Michel Rocard,
l'homme qui a voulu réconcilié la gauche avec l'économie
Michel Rocard
Quand Michel Rocard dévoile le pot aux rosesÂ…

Michel Rocard avait compris que la gauche devait prendre à bras le corps l'économie de marché sans verser dans l'ultra-libéralisme, ni oublier les valeurs sociales.

Ses idées se sont en partie imposées. Il  était pragmatique tant en politique qu' en économie.  Partisan de l'autogestion au début des années 70, le père de la deuxième gauche comprend très vite l'intérêt de l'économie de marché.


C'est d'ailleurs ce qui le distingue, lui et ses partisans, du courant traditionnel du Parti Socialiste, incarné par son rival François Mitterrand. Au congrès de Metz du PS, en 1979,  Michel Rocard affirme son ouverture à l'économie de marché ainsi que son rejet des nationalisations à outrance. "L'économie ne se change pas par décret".


"Repenser l'économie sociale de marché"

Rocard c'est le réalisme économique et la volonté de réconcilier la gauche et l'économie. Nommé Premier ministre en 1988, il veut développer la "démocratie sociale" ce qui l'amène à créer en 1988 le revenu minimum d'insertion (RMI), instaurant un revenu pour les chômeurs en fin de droit.


Fier de sa création, il l'a compare à la création de la Sécurité Sociale et déclare qu'elle a "sauvé 2 millions de personnes".

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La rigueur

Une politique sociale a un coût et doit être financée. Michel Rocard va prendre la grande mesure économique qui a marqué son action politique: la contribution sociale générale (CSG), créée en 1990.


Elle diffère de l'impôt sur le revenu, dans le sens où elle est prélevée à la source et touche l'ensemble des revenus qu'ils soient issus du capital ou du travail. Et surtout pas de niches fiscales pas d'échappatoire pour les plus riches comme c'est honteusement le cas pour l'impôt sur le revenu.


 Initialement fixé à 1,1%, son taux est relevé à de nombreuses reprises au point d'atteindre 7,5% à l'heure actuelle.

Michel Rocard fut le premier à gauche à introduire la notion de rigueur financière. "La solidarité n'économise pas la maîtrise des dépenses publiques et sociales au service de l'emploi'". 'il avait voulu réduire le déficit de 15 milliard de francs en 1989.


"La pensée traditionnelle –celle qui nous a amené à la crise - veut quÂ’on donne la priorité à la réduction des déficits. Mais cela nous amène à la récession !  "Si la croissance baisse, la capacité à rembourser la dette aussi", disait-il.

Il était bien plus pragmatique et lucide que la plupart des autres dirigeants.

La méthode Rocard

"La méthode s'appelle la social-démocratie: on change la société par le dialogue social et le contrat plutôt que par la loi". "Prenez les retraites. Dès 1988, mon gouvernement s'est attaqué au problème. J'avais prévu plusieurs étapes: d'abord un diagnostic qui fut accepté et signé par le patronat et tous les syndicats sauf la CGT, puis une mission de dialogue dans chaque préfecture ou Bourse de Travail". Sa démission prématurée de Matignon en 1991, malgré un bon bilan économique, aura raison de son livre blanc des retraites. Que de temps perdu qui ne se rattrape guère

Un héritage bien présent

Lionel Jospin, "C'était un modernisateur en économie, mais ce n'était pas un néo-libéral. C'était un social-démocrate épris de dialogue social". "le paradoxe, c'est que François Mitterrand a dominé Michel Rocard politiquement et Michel Rocard l'a emporté économiquement, du point de vue des politiques mises en oeuvre ensuite".

Car si Michel Rocard est aujourd'hui décédé, sa pensée économique est aujourd'hui plus que jamais présente dans les hautes sphères du pouvoir. Manuel Valls, Michel Sapin, Emmanuel Macron, auxquels on pourrait ajouter Marisol Touraine, sont autant de ministres qui se réclament comme les héritiers du rocardisme.

Un pilotage économique réussi

Durant les quatre années que Michel Rocard a passé à Matignon, l'économie s'est relativement bien portée. La croissance a progressé à un rythme élevé (4,7% en 1988, 4,4% en 1989 et 2,9% en 1990) avant de toutefois ralentir brusquement l'année de son départ (1% en 1991). L'inflation est maîtrisée sous les 4%, le déficit public ne dépasse pas les 3% et le chômage recule, passant de 8,4% en 88 à 7,7% en 91. Un bon bilan qui n'empêchera pas François Mitterrand de réclamer sa démission en mai 1991.(!?!)



Source : BFMBusiness





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