L'Institut pour la Justice est une association loi 1901 ayant pour objet de promouvoir par tous moyens légaux une meilleure organisation du système judiciaire en France, de meilleures politiques de protection de la personne et de maintien de l'ordre public, et de défendre les droits fondamentaux des personnes.C'est la plus grande association d'experts, de victimes, et de citoyens qui traitent des problèmes de Justice en France. Ils lancent une pétition adressée au Président de la République
En voici le texte
Monsieur le Président de la République,
L’assassinat de Laetitia a démontré que notre Justice n’est pas assez ferme vis-à -vis des criminels violents et dangereux.
Tony Meilhon, condamné 15 fois par la Justice, dont deux fois pour des crimes violents, n’aurait jamais dû être en liberté à 31 ans.
La loi française est doublement laxiste :
- Elle donne toute latitude aux tribunaux et aux magistrats pour prononcer des peines dérisoires, même après 5, 10 ou 20 condamnations pour violence
- Elle accorde à tous les détenus, même les plus dangereux, des remises de peine pour bonne conduite, ce qui fait que les condamnés purgent rarement plus de la moitié de leur peine
Je compte sur vous, Monsieur le Président, pour prendre les mesures appropriées pour remédier à cette situation et éviter que d’autres innocents périssent sous les coups d’individus dangereux et multirécidivistes. |
POUR SIGNER LA PETITION, MERCI DE CLIQUER ICI
Depuis que des morceaux du corps de Laetitia a été retrouvé, juges et responsables politiques se renvoient la balle comme des adolescents irresponsables.
Est-ce que la Justice manque de moyens ? Non. Elle manque de fermeté.
Est-ce que les magistrats devraient être sanctionnés ? Non, ils n’ont commis "aucune faute" au vu de la loi. (Entre parenthèse j’aimerais qu’il existe une justice des juges comme il existe une police des polices car nulle profession n’est à l’abri de commettre des fautes et dans le cas de la justice elles sont parfois mortelles pour les autres.)
La loi en matière criminelle est assez étrange : ce qu'on appelle la "perpétuité" équivaut en moyenne à 20 ans de prison. La loi française oblige les juges à accorder à tous les criminels des remises de peine. Quand ils sont condamnés au tribunal à 10 ans, cela veut dire qu'ils doivent pouvoir ressortir au bout de six ans (en moyenne). C'est leur droit. On ne le dit pas à la télévision (Il y a trop de monde qui regarde nous avait expliqué très judicieusement Coluche). C'est une vérité qui est soigneusement dissimulée au citoyen "de base".
Aujourd'hui, Nicolas Sarkozy parle de "sanctions" et les magistrats sont "en grève».
Il y a une certitude dont les magistrats ne parlent pas, qui ne les préoccupe pas : dans un mois, un an au plus tard, un autre crime comme celui-ci sera commis. Un autre criminel, libéré par la Justice au nom de la loi et assassinera une nouvelle victime. C'est inéluctable.
L’exemple de Tony Meillhon est édifiant :
Tony Meilhon, est un criminel violent multirécidiviste qui a déjà été condamné 15 fois par la Justice.
Entre 1996 et 2003, il accumule 8 condamnations pour vol avec dégradation, vol en réunion et violences aggravées. Il est condamné par une Cour d’Assises en 2001 pour un crime d’une barbarie qu’on ne veux même pas décrire ici.
C'est à ce moment-là qu'on aurait pu, qu'on aurait dû agir pour le neutraliser
Mais le 25 août 2003, il est libre de nouveau ! Il part à l’assaut, dans la même journée, d’une poste, d’une station-service (Il frappe à coups de crosses la gérante et l’abandonne à terre).et d’un bureau de tabac. Un braquage violent, sous la menace d’une arme de poing.
A ce moment-là on aurait encore pu agir pour le neutraliser.
L'évolution inquiétante de Tony Meihon crevait les yeux. Il encourt alors au moins 20 ans. La Justice le condamne à … 3 ! Qu’il ne fera évidemment pas entièrement grâce aux remises de peine automatiques.
Pourtant, les experts étaient formels : Tony Meilhon avait des « tendances psychopathiques », une « impulsivité » et une « facilité à passer à l’acte ». Bref, une extrême dangerosité.
Quelles circonstances atténuantes la Justice a-t-elle pu retenir pour ne pas le condamner à 20 ans ? La loi française permet aux juges et aux jurés de choisir une peine entre zéro et vingt ans. Il n'existe pas de peine minimum. Il n'y a donc "aucune faute" de leur part ! Enfin pas en droit.
(Sur le plan de la protection de la population par contre on peut légitiment s’interroger)
Après cette condamnation, Tony Meilhon a évidemment recommencé les violences. Il est à nouveau passé devant des magistrats, qui ont eu à plusieurs reprises l’occasion de le neutraliser pour longtemps s’ils l’avaient voulu.
La mort de Laetitia n'est donc pas causée par un manque de « moyens ». De plus elle était prévisible.
Alors réclamez la protection de nos enfants, signez la pétition.
Pour lire le message de Laurence Havel Secrétaire nationale de Institut pour la Justice : Cliquez ICI
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